À l’occasion du Mois de la sensibilisation à la maladie d’Alzheimer, le CABHI présentera du nouveau contenu chaque semaine au cours du mois de janvier.
Un diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer est la meilleure chance de traitement. Cependant, certaines personnes hésitent à consulter un médecin parce qu’elles ont peur de perdre leur permis de conduire : une source importante de liberté et d’indépendance.
À cette fin, une équipe de chercheurs de Baycrest, du Centre des sciences de la santé Sunnybrook et du Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement ont mis au point la première feuille de route sur la conduite et la démence (Driving and Dementia Roadmap – en anglais seulement) pour aider les personnes âgées atteintes de démence à prendre des décisions éclairées quant au moment de cesser de conduire.
Les chercheurs de Sunnybrook ont appris que les personnes atteintes de démence, même légère, voient leurs aptitudes à la conduite diminuer par rapport à celle des conducteurs en santé. En fait, les conducteurs atteints de démence courent deux fois plus de risques de faire un accident, ce qui compromet leur sécurité et celle des autres conducteurs.
Véritable ressource pancanadienne, la feuille de route contient de l’information sur les solutions de rechange en matière de transport dans chaque province et territoire. Besoin de transport en commun pour les personnes en situation de handicap en Nouvelle-Écosse ou au Québec? Vous voulez en savoir plus sur les subventions pour les rendez-vous médicaux en Colombie-Britannique? La feuille de route sur la conduite et la démence vous sera utile.
« Parmi bien d’autres aspects, la feuille de route sur la conduite et la démence aide les utilisateurs à comprendre l’incidence de la démence sur la conduite, à déterminer quand il devient dangereux pour les personnes atteintes de démence de conduire et à s’adapter à la vie sans conduire une fois la décision prise », déclare le Dr Gary Naglie, gériatre, chercheur et vice-président des services médicaux et chef du personnel de Baycrest.
« Lorsque mon frère a dû cesser de conduire, il était tellement frustré et en colère, parce que cette perte de liberté l’a mis mal à l’aise. Tout à coup, il dépendait de sa famille et de ses amis pour aller à l’église, à la piscine, à l’épicerie », se souvient Adam Hartford, le soignant de son frère. Nous essayons déjà de gérer son choc et son deuil après qu’il ait reçu un diagnostic de démence; la colère était inattendue. La feuille de route nous a aidés à trouver de l’information et des solutions au moment où nous en avions le plus besoin. »
Un chapitre de la feuille de route porte sur la façon de gérer les réponses émotionnelles associées à l’abandon de la conduite et contient une feuille de travail qui aide à établir un cercle de soutien; un autre énumère les façons de maintenir des conversations productives, pour voir à ce que la personne atteinte de démence soit toujours à l’aise de poser des questions ou de demander de l’aide.
Pour les personnes atteintes de démence qui conduisent toujours, les feuilles de travail aident à évaluer le niveau de sécurité et de compétence et même à repérer les signes avant-coureurs pour les conducteurs qui ne sont pas encore prêts à remettre leur clé. Par exemple, le fait de ralentir au feu vert indique qu’un conducteur ne fait pas facilement la différence entre les feux verts, jaunes ou rouges.
Les processus de retrait ou de suspension du permis de conduire d’une personne varient d’une province ou d’un territoire à l’autre, mais comprennent presque toujours des consultations avec des professionnels de la santé, parfois après qu’un membre de la famille ou un premier intervenant a soulevé des préoccupations en matière de sécurité. Ces conversations sont difficiles pour tout le monde; les membres de la famille sont inquiets, la personne sur le point de perdre son permis peut être en colère et les médecins n’aiment pas en arriver là.
Visitez drivinganddementia.ca pour en savoir plus.
